Bonjour à tous,
Très étrange de vous faire un retour sur cette sortie, qui bien que planifiée depuis quelques temps s'est vue amputée de pas mal de nos potes au vue des circonstances. On s'est tenu au courant régulièrement au cours du mois d'Avril et de Mai et c'est ainsi que j'ai eu au fil et à mesure des jours qui passent pas mal d'annulation, jusqu'à l'incertitude. Au final, nous serons 8 : Jacques et Yves, Alain, Fernando, Jean-Marie et Daniel qui ont rejoint le club cette année ainsi que Monder et moi-même. Deux fois moins que prévu initialement.
Certains ont pu passer du temps à l’étau pendant le confinement, ce n'était pas mon cas et je me suis rattrapé durant le weekend de pentecôte afin d'avoir "50 nuances de sulfures" à proposer à nos compères de jeu : en cripple, en émergente avec exuvie, sans exuvie et en subimago.
Le départ c'est fait Mardi, nous étions attendu avec impatience au camping du Saulou qui ouvrait donc également ses portes. La saison a plus que mal commencé pour eux et on nettoie les plâtres pour ce qui est la mise en place des mesures spécifiques au Covid19. Arrivés peu avant midi, nous passerons la journée avec Monder sur le spot situé le long du camping. Quelques gobages étaient présents dans les courants et nous avons assez rapidement touché du poisson, des truites de tailles modestes mais à la robe Atlantique.
Au coup du soir, plusieurs pêcheurs locaux étaient présents. L'un deux fera un ombre de 48cm à côté de moi. Nous avons discuté un peu et il m'a indiqué pêcher en 14 centièmes avec des micro-mouches (pas en dessous d'un hameçon de 20)... Nous retrouvons des poissons pas vraiment éduqués mais très sélectifs face à la providence d'insectes que charrie la rivière. Ce soir-là, nous n'aurons pas eu de sedges, mais un long coup du soir "crescendo" de 20h à 22h.
Le lendemain des orages étant annoncés nous avons filé sur la maronne, par crainte qu'elle soit impêchable le reste du séjour. En arrivant, nous voyons un gobage et plusieurs pêcheurs, nous n'insisterons pas longtemps pour aller sur le no-kill d'Argentat.
Nous avons commencé rive gauche en aval du pont amont. Ci-dessous monder cherchait les petits ombres dans un courant.
Pour ma part j'attaquerais des gobages en bordure du courant principal, entre les deux piles du pont. Trois petit gobages façon "rond dans l'eau", tous trois pendu avec des truites qui font toujours plaisir par leur défense.
Je terminerais ce coup de pêche sur la pile du pont pour attaquer les ombres en amont, le débit de la rivière permettant d'y accéder. je toucherais un petit et j'en louperais de beaux qui était rudement rapides (ou n’était trop mou au ferrage...). Pêcher ce no-kill est toujours agréable car on est à côté de la ville, d'ailleurs on peut toujours en profiter pour boire une bière sur les quais d'en face (ce que nous avons vérifié).
L'orage n'étant pas encore là, nous nous rapprochons du camping et faisons halte au pont de Monceau. Nous verrons peu d'activité et quand même pas mal de pêcheurs sur le courant en aval.
Sur la rive gauche je verrais un gobage, que je louperais hélas au ferrage.
L'orage n'étant pas arrivé, nous sommes descendus bien plus en aval sur "un petit coin que l'on aime bien". Ici, vers 18h, nous verrons déjà des gobages bien installés. Je ferais le poisson sur celui filmé ci-dessous, qui gobait toutes les minutes.
Au fur et à mesure que la soirée avançait, les gobages se faisait de plus en plus fréquents mais très difficile de mettre la bonne mouche. Une pluie a coupé le coup du soir mais a repris 20 minutes plus tard, je finirais finalement par toucher des poissons sur un petit cul de canard rouge / bordeaux, un peu tard, la bataille étant déjà finie. Encore une fois, pas de sedges. De retour au mobil-home, des éphémères nous attendaient.
Elles correspondaient un peu à ce que j'avais observé, comme des petits echdyos. Aussitôt vu, aussitôt montés, en hameçon 14 et 16.
Le lendemain, jeudi, des petits crachins passaient ici et là. Nous en avons profité pour prendre la température au magasin de pêche restant dans le canton,
argentat-passion à Argentat. Nous pêcherons le long du camping, parcours qui s'avérait constant et productif, malgré quelques déconvenues. En effet, ci-dessous on voit un bateau de guide dériver en pêche aux leurres. Ce bateau est passé pile poil sur un gobage qu'une personne en wading était en train d'attaquer. Pas classe du tout monsieur de riverwild.fr
Vendredi midi nous avons fait notre repas de club au camping. Nous l'avons fait le midi pour profiter pleinement du coup du soir. Un menu copieux et local dont nous avons tous profité.
Nous avons ensuite pêché encore le long du camping entre deux légères averses.
Samedi, nous sommes allés voir quelques endroits "réputés" de nom mais que nous ne connaissons pas, comme ici à "la piscine", en aval du barrage du sablier.
Puis nous sommes retournés "au coin qu'on aime bien" pour finir notre séjour. Les gobages étaient présents même en après midi, j'ai pu faire du poisson sur de beaux spents d'echdyo bien rouges, comme on voit ci-dessous.
Je prendrais alors cette belle truite, sur un hameçon de 10 et en pleine journée, truite qui avait ignoré des tailles plus petites. Comme quoi les micro-mouches ne sont pas forcément un sauve-bredouille. Le gobage était magnifique.
Monder plus bas attaquait également de jolis gobages et aura fait du beau poisson. Nous avons pu voir aussi le guide Frédéric Serre, qui a un rôle récurrent dans le film "La Dordogne en quatre saisons". Film que je vous recommande vivement. M'ayant vu bien que n'étant pas dans l'eau à ce moment, le guide a changé sa trajectoire pour ne pas gêner le spot de pêche que j’observais. Beau comportent, je dis bravo et merci.
Cette soirée nous permettra de finir le séjour en beauté, avec d'autres beaux poissons qui sont venus. Nous étions rodés sur les bonnes mouches et avons eu peu de loupés. Ce dernier soir a marqué également la seule éclosion de gros sedges au coup du soir, qui a ravivé la rivière à la tombée de la nuit.
Monder avec le dernier poisson, peu avant notre retour au camping.
Une sortie donc spéciale, sans la troupe habituelle mais avec quand même de bons compagnons. La Dordogne reste une rivière difficile à la mouche de par la quantité d'insectes qui dérivent, les poissons sont de véritables juges à la fois de dérives et de montage. Nos galères en début de séjour se sont dispersées avec petit à petit les bonnes mouches à la bonne taille : petite olives, moyennes bordeaux et gros echdyos. Pour ces echdyo, je ne peux que recommander les topos disponibles ici : http://www.truites-et-cie.fr/article/technique/mouche/des-insectes-et-des-plumes-la-croisade-du-prince-rouge-part-1 et ici : http://www.truites-et-cie.fr/article/technique/mouche/des-insectes-et-des-plumes-la-croisade-du-prince-rouge-part2 qui expliquent tout sur cette mouche, que l'on peut confondre parfois avec d'autres selon les stades et le sexe de éphémère.