dimanche 16 juin 2019

On a pêché l'Aude

Aude c'est pas seulement le prénom de ma belle-sœur mais aussi celui de la rivière où l'on a effectué notre sortie annuelle pour le weekend de pentecôte. Nous avons fait cette sortie sur recommandation de Phil qui a eu l'occasion de la pêcher dans ses congés et qui a forte réputation notamment sur la densité d'Ombres.

J'ai tendance à penser qu'une sortie club de plusieurs jours dans un endroit inconnu se joue plus dans la préparation que dans la pêche. Les jours qui ont précédés la sortie je me suis ainsi afféré de finir ma boîte à nymphes "++" pour partir tranquille. 



Direction donc Quillan, où plus exactement Axat ou nous avons posé nos valises. Pendant que Manu, Christophe et Fabrice avaient filé sur la Loue chez Sanso (problème de GPS les gars ???), nous sommes partis direction le Sud mardi avec Monder. En chemin nous avons fait une pause afin de soutenir la filière viticole locale. Histoire de bien caler le chalet en cas de tempête de vent...


A notre arrivés, nous avons pêché autour du Camping du Pont d'Alliès où nous avons été bien accueilli. Le ton était très rapidement donné : plusieurs pêcheurs au toc faisaient les bordures, l'eau semblait très "tendue" avec un fort courant, dans peu d'eau certes mais ça poussait. Côté positif : les roches étaient couvertes de porte-bois indiquant une bonne qualité de rivière. Nous avons tenté notre chance sans grand succès, je décrocherais une truite qui a bien voulu de mon tabanas dans une fin de courant.

Le lendemain Mercredi, tandis que le ciel s’assombrissait et que Manu, Toff, Gilbert, Christophe, Phil, Fabrice, Mark et Arnaud prenait la route, nous sommes allé voir le no-kill de Quillan. Installés sur le vieux pont en pierre de la ville, nous avons pu voir malgré la faible luminosité quelques jolis Ombres en dessous. Je tenterais de guider Monder depuis le pont, sans succès. Je le rejoindrais dans la rivière peu après pour tenter ma chance. Avec peu d'activité en surface, il semblait que les poissons attendait quelque chose..


Retour au camping ou nous retrouverons Mark, Arnaud et la pluie (les Anglais viennent pas les mains vides...). Nous irons avec eux sur le no-kill de Campagne sur Aude après avoir fait les petites routes pour tenter de repérer des bon coups. A vrai dire nous aurons repéré que très peu d'endroits sympa pour la mouche, l'eau étant toujours tendue. Au départ du camping la pluie s'était intensifiée mais plus bas elle était légère bien que présente. Deux personnes pêchaient le parcours mais il restait de la place en bas. Entre les rocher, je verrais cette nymphe séchée qui a du se perdre près d'une toile lors d'une dernière montée des eaux ?



En descendant, j'ai malheureusement perdu le scion de ma canne alors que je passait la soie dans les anneaux... Mer*e. Je remonte a la voiture prendre la canne de secours tandis que la pluie redouble. Avec parcimonie, je descend plus haut, juste sous la voiture. En quelques minutes, je verrais a ma grande surprise des gobages a mes pieds, avec notamment de beaux poissons qui monte. Le linéaire était pas très long (20aine de mètres) mais semblait concentrer pas mal d'activité. Les chartreux seront allés sur ce même linéaire comme on peut le voir sur cette photo, mais avec déjà beaucoup moins d'eau.


Il m'aura fallu presque deux heures pour trouver la bonne mouche puis les prises se sont enchaînées, avec notamment cette belle truite. Il aura fallu mettre un petit cul de canard façon "crème du Guiers" sur hameçon de 18. Le problème c'est que la mouche était déjà trempée avant même de finir le nœud sur le nylon tellement il pleuvait des cordes... Je serais rejoint plus tard par mes camarades sur ce petit linéaire avant le retour au camping.



Le lendemain Jeudi matin nous aurons pêché entre Quillan et Campagne-sur-Aude. Nous avions repéré du haut de la route en rive gauche un endroit plutôt sympa et qui permettait de pêcher à 4 avec des profils de postes variés (pêche à vue, courants, fosses). L'après midi nous avons fait le no-kill de Quillan, en déposant Arnaud et Mark sur la partie amont (là où on avait repéré des Ombres) pour découvrir la partir aval avec Monder, après la pause réglementaire à la brasserie locale "le cochon volant"qui se trouve idéalement placée sur le parcours :-). Cette brasserie est tenue par un Anglais et propose d'excellent produits, de quoi laisser le temps aux gobages de d'installer.


Sur le bas du parcours il y avait très peu d'activité, juste quelques gobages sous les branches ou en bordure. Nous avons péché en indicateur ou noyée en étant assez mobile sur le segment en attendant le coup du soir. Arnaud et Mark nous ont rejoins, probablement déçu par la partie amont et on pu tenter les gobages. Quelques ombres gobaient rarement plus haut, sur des petits sedges noirs en hameçon de vingt, mais sans s'installer hélas. Nous nous serons consolés au repas du soir avec un bon bout de chevreuil cuisiné par Mark.

Le lendemain nous nous sommes un peu plus dispersés et avons tenté la pêche à Esperaza. Hélas, le niveau de l'eau était assez haut pour le parcours et je n'aurait touché qu'un Ombre. Nous sommes remontés vers Quillan pour s'arrêter sur un spot plus petit. Malgré la beauté du coup, je ne toucherais pas de poisson et ne verrais pas d'activité jusqu'à ce que des personnes de l'AAPPMA locale viennent faire un lâcher de poissons frais... Juste dans nos pieds...

Nous finirons cette journée au coin que nous avons déjà pêché la veille, et où Yannick Rivière était en fin de guidage. nous serons rejoins plus tard par Arnaud et Mark. En pêchant l'eau, nous ferons beaucoup d'Ombrets d'une année et parfois plus.


Le dernier jour, après un très bon English breakfast préparé par Mark, je suis parti avec Alain sur la fin du no kill de Quillan, nous y passerons la journée.



 J'avais trouvé ce parcours magnifique en passant plusieurs fois mais toujours occupé. Sur la route il y avait déjà plus de pêcheurs que les jours précédents et je me disait qu'avec les lâcher de truites portion de la veille y'allait avoir du monde. Voici une photo du parcours avec Alain en aval.


Dès que nous sommes arrivés nous avions pu voir des gobages et les attaquer, je ferais d'entrée un ombre. Un peu plus haut, quelques truites étaient également actives. Certaines avaient des couleurs magnifiques. On reconnaissait aussi immédiatement les truites de lâcher qui n'étaient pas très jolies et qui ne valait pas le coup de la photo.


Ici Alain qui observe un petit gobage devant lui. L'eau était montée comme tous les jours en journée, sans-doute pour les activité nautiques qui semblent être nombreuses. Dommage pour la pêche car en ce temps l'activité est quasiment réduite à néant. C'était le point faible de la semaine :-( Au même endroit en fin de journée l'eau sera très claire et au niveau des genoux.




Je ferais au final ma plus belle partie de pêche sur ce parcours mais nous avons du arrêter au moment où ça allait devenir intéressant, le niveau de l'eau venait de baisser et ça sentait le bon coup du soir mais hélas nous étions attendus assez tôt au camping pour le repas de groupe. Avant de partir quelques truites commençaient à s'affoler sur les sedges qui passaient et ne semblaient pas vouloir leur accorder la moindre chance.


Le soir nous avons eu le repas, assorti d'une animation par la patronne et sa famille qui viennent de reprendre le camping. Au menu rougail-saucisses ! Un groupe d'entreprises ainsi qu'un club de motard étaient également au camping et ont fait le repas avec nous ce soir là.


Jean-Claude et Jean-Paul nous avaient rejoins en fin de semaine tout comme Yves, Jacques, Eric et Pascal, qui eux prolongerons une journée en débordant sur le Lundi de pentecôte. Malheureusement, Gilbert et Christophe avaient dû partir et on loupé cette soirée et son animation.

Une sortie bien agréable, ce fut un plaisir de découvrir cette rivière dont nous ne doutons du potentiel, même si celui-ci fût gâché durant notre séjour par des lâchers d'eau en journée. Ces lâchers ont eu lieu d'ailleurs même si les loueurs de canoés et raft ne semblaient pas tourner, en tous cas je n'aurais croisé "que" deux canoés le vendredi. A chaque coup d'eau, l’activité changeait et aussi, au profil de la rivière, peu de coups devenaient accessibles. Nous aurons croisé en semaine peu de pêcheurs, cela s'est intensifié le samedi avec l'effet weekend de trois jours mais aussi lâchers de truites surdensitaires. Nous avons croisé le samedi un club de pêche venant de Toulouse qui logeait au même camping que nous. Peu d'entre nous sont allés pêchés sur les parties en aval d'Esperaza. Nous avons entendu dire que les ombres se sont installés au moins jusqu'à Limoux, mais le camping étant situé assez en amont cela commençait a faire assez loin.

Une autre chose appréciable est le carnet de capture mis à disposition par les AAPPMA pour suivre l'évolution des parties de pêche telles que ressenties par le pêcheur lui-même. une démarche volontariste et simple à effectuer avec notamment une application en ligne pour plus de simplicité : http://www.pyreneesaudoises.fr/nokill. Les données récoltées permettent d’améliorer la gestion en effectuant un suivi sur la fréquentation des parcours no-kill ainsi que la provenance des pêcheurs, sans doute pour mesure attractivité de la rivière. Rien ne vaut des chiffres.. Quelques parcours de chez nous pourraient s'en inspirer, car la seule vente de cartes journées ou semaine donne peu d'indication sur la qualité de pêche.

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